| Témoignage Collaborateur

Découvrez Pauline : touche de féminité dans la cyber

Synetisienne depuis trois ans, Pauline Bellavoine, consultante senior GRC, vous partage aujourd’hui son parcours professionnel et sa reconversion dans le numérique.

Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?

De formation initiale juridique j’ai rapidement bifurqué sur d’autres sujets : après avoir mené à bien ma première mission de juriste au sein d’un grand groupe français à l’étranger, j’ai demandé à être mutée côté opérations. Je suis donc partie sur une station d’épuration dans le Xinjiang (Chine) en 2007/2008 puis j’ai évolué en tant que Cheffe De Missions auprès du Directeur Général de la région Asie. Je gérais des projets transverses dans un monde industriel ultra cloisonné. J’étais une généraliste dans un univers de spécialistes.
De retour en France après 5 années, j’ai continué sur cette voie – pour cette même entreprise – mais en basculant peu à peu sur des projets numériques. Ma casquette de couteau suisse était un avantage me gratifiant d’une diversité de missions enrichissante, mais cette posture a fini par être source de frustration. A la question, tu fais quoi toi dans la vie ? « Un peu tout… donc rien. » était la première réponse qui me venait à l’esprit. Au bout de 10 ans, j’ai décidé à mon tour de me spécialiser.
A la question « Tu fais quoi toi dans la vie ? », j’avais désormais envie de répondre « Je suis DPO*. ».

*Déléguée à la protection des données.

Pourquoi as-tu décidé de te reconvertir dans les métiers du numérique, et plus particulièrement en cybersécurité ?

Ma reconversion s’est faite grâce à une succession d’heureux hasards ou de rendez-vous. Initialement, mon changement d’orientation se concentrait sur la protection des données à caractère personnel, grâce au Master Spécialisé – Management et Protection des Données à Caractère Personnel – de l’Institut Supérieur d’Electronique de Paris (ISEP). Alliant juridique et informatique, cette formation me paraissait assez logique pour un profil hybride comme le mien.

La loi informatique et libertés et le RGPD comprenant une grande part de sécurité, nous avions des modules dédiés sur le sujet. En contraste du volet juridique, ce domaine me parlait de façon intuitive, j’adorais. Comme cet enthousiasme n’était pas partagé par toute ma promotion, j’ai compris que ce n’était pas anodin et que j’avais mis en lumière plus qu’une simple appétence. J’étais déjà passée du côté IT de la force en tant que Product Owner dans le passé, et avec ce pan sécurité, il n’y avait plus de doute permis.

Le vrai tournant a été pris grâce à Nacira Salvan, Présidente du CEFCYS (Cercle des Femmes de la Cybersécurité), qui œuvre notamment pour la promotion des femmes dans la Cyber et l’information du grand public sur les enjeux de la sécurité du numérique. Elle avait lancé avec une énergie incroyable un pilote « parcours Cybersécurité » en partenariat avec la Wild Code School, dédié aux femmes. J’ai eu la chance d’être retenue au sein de la première promotion de ce programme. Puis, de hasards en bonnes rencontres, j’ai découvert Synetis, cette maison incroyable où chacun transpirait la conviction d’y être sa place et la félicité d’en faire partie.

J’ai donc rejoint les équipes de Synetis en 2020, en tant que Consultante Sécurité, au sein de la practice GRC (Gouvernance, Risque et Conformité).

Comment décrirais-tu ton aventure Synetisienne ?

Bien qu’à plein temps en régie, mon manager – Julien Birène – et mon référent RH m’épaulent et me font évoluer dans cette expérience. J’ai également à cœur de m’impliquer dans la vie interne de l’entreprise. Avoir intégré le CSE de Synetis aux dernières élections et occuper le poste de référent opérationnel en interne contribue à maintenir une proximité avec mes collègues et participer à l’évolution de l’équipe.

J’ai la chance de pouvoir travailler avec des collaborateurs.rices passionné.e.s et qui s’investissent dans leurs métiers. En quelques mots, je pourrais décrire Synetis comme un magnifique terrain de jeu où règnent confiance, liberté, bienveillance et excellence. Un lieu où chacun est accessible pour l’autre. En effet, c’est une société où nous grandissons tous ensemble – et ça se sent au quotidien.

Peux-tu nous raconter l’un de tes meilleurs moments de vie chez Synetis ?

Un jour de décembre 2020, j’étais assise dans ma cuisine, mon ordinateur sur les genoux, en pleine crise de doutes : cela faisait 7 mois que j’étais sur une mission pour un client qui, rapidement après mon arrivée, a vu son équipe être décimée suite à une réorganisation interne. Un contexte lourd d’un point de vue humain et une charge de travail colossale sur des sujets qui ne m’étaient pas initialement destinés et hors de ma sphère de compétences. Ajoute à cela un nombre limité de congés – plutôt normal en tant que nouvelle recrue – les établissements scolaires qui fermaient un jour sur 2 en raison du contexte sanitaire… Bref, ce n’était pas la grande forme et quand tu broies du noir, tu vois absolument tout avec un prisme défaitiste : est-ce que j’ai vraiment ma place ici ?

Pile à ce moment-là, nous recevons les vœux d’Eric Derouet, Président et co-fondateur de Synetis : « Entrevoir le bout du tunnel et trouver sa place en 2021 ». Intitulé intriguant… Plus qu’une lettre, c’était d’abord un partage inattendu et sincère de sa réaction intrinsèque au moment de l’annonce du premier confinement, suivi d’un message destiné spécifiquement à tous ceux qui avaient rejoint les équipes Synetis pendant cette période complexe. Une claque. Ce texte était une tirade énergisante, empreinte de réalisme, qui te bouscule et te donne un cap. Tu veux ta place ? Prends là ! Tu es capable. Ses mots sont arrivés à point nommé pour moi, ils étaient nés d’un contexte, mais en réalité, ils sont intemporels. Ce devrait être une lecture incontournable pour chaque nouveau Synetisien.

Pourquoi, selon toi, les femmes sont encore peu nombreuses dans le domaine de la cyber ?

C’est un vaste débat, multifactoriel. Et puis, parle-t-on de l’univers cyber ou de l’expertise cyber ? Car je constate que chez Synetis, quasiment toutes les fonctions transverses qui nous permettent de faire notre travail et à Synetis de grandir et d’avancer sont principalement occupées par des femmes. Pour ce qui est de l’expertise, sans même parler du genre, je pense qu’il y a une grande méconnaissance du secteur. Lorsque l’on dit que l’on travaille « dans la cybersécurité », souvent la réaction est « Ah, tu installes des antivirus ?! » ou « Tu es un hacker. », sacrément réducteur… Ce n’est d’ailleurs qu’en 2020 que l’ANSSI et Numeum ont planché sur un panorama des métiers de la cyber, qui plus est à destination des employeurs, c’est dire si l’écosystème est obscur.

Un message à faire passer aux femmes qui hésiteraient encore à nous rejoindre ?

Je voudrais souligner que quel que soit le chemin que vous avez déjà parcouru, il contribuera d’une façon ou d’une autre à ce que vous allez entreprendre demain, si éloigné soit-il en apparence. Pour vous, mais également pour ceux qui vont croiser votre route, même temporairement.

Pour conclure, j’aimerais vous partager un extrait de cette lettre inspirante – envoyée par d’Eric Derouet, notre Président et co-fondateur – lors des fêtes de fin d’année 2020 :

« […] La place, c’est quoi ? D’abord, c’est la place qu’on se crée !
Oui, il y a des aléas, des contraintes, mais nous restons acteurs de nos vies, nous faisons ce que nous voulons en faire. Oui, les enjeux ne sont pas les mêmes pour tous, les contraintes non plus[…].

Mais nous avons toujours la possibilité de faire de sa vie ce que l’on veut. On se pose souvent une question : « Est-ce que j’ai ma place ? ».
Mais j’ai envie de vous dire : « Ta place, crée-la-toi ! ».

Ce ne sont pas les autres qui vont vous la donner ! Commencez par en être convaincus et vous serez toujours à votre place, vous trouverez les ressources pour l’occuper. C’est en occupant votre place que les autres vont l’accepter. […] »

Camille Jean-Baptiste
Chargée de Communication